Supervisée par le Pr Charles Wondji assisté du Dr Daniel Nguiffo-Nguete, ladite équipe s’est rendue en République Démocratique du Congo (RDC) pour une mission de collecte des moustiques anophèles d’une durée de 13 jours.
Pour les chercheurs, il est devenu impérieux d’avoir des informations conjointes provenant de tous ces pays d’Afrique où l’on recense les taux les plus élevés de cas de paludisme. C’est face à cette réalité qu’une équipe du Centre de recherche sur les maladies infectieuses (CRID) conduite par le Pr Charles Wondji assistée du Dr Daniel Nguiffo-Nguete s’est rendue en République Démocratique du Congo (RDC). Ils y sont allés dans le but de collecter des moustiques anophèles, vecteurs du paludisme. Le but final étant d’effectuer une évaluation de leurs statuts de résistance aux insecticides. L’équipe du Pr Wondji a été accompagnée sur le terrain par les chercheurs de l’Institut National pour la Recherche Biomédicale (INRB) et des Agents de Relais Communautaire (ARC). Il faut relever que la RDC est l’un des pays d’Afrique où les efforts de contrôle des vecteurs s’appuient sur l’utilisation des Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA).
Cependant, le développement de la résistance aux insecticides constitue un frein à l’efficacité de cet outil de contrôle, appelant ainsi à revoir les stratégies de lutte au cas où la résistance est avérée. Cette opération intervient dans un contexte d’émergence de la résistance des vecteurs en général et de ceux du paludisme en particulier. Il convient de rappeler que selon les données rendues publiques par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2020, la RDC a été classée au rang de deuxième pays africain ayant recensé le plus grand nombre de cas de paludisme. Ce pays d’Afrique centrale enregistre 11% des cas de paludisme survenus en terre africaine. A en croire la même source, la première place du podium est occupée par le Nigeria qui compte 23% des cas recensés sur le continent africain. Durant cette mission de 13 jours, les chercheurs du CRID, aux côtés de leurs collaborateurs de l’INRB ont sillonné les quartiers de la commune de Ndjili dans le district de Tshangu, à l’Est de la ville de Kinshasa, près de la rivière Ndjili. De manière générale, la collecte a été fructueuse. On dira au soir du séjour que la mission s’est bien déroulée en dépit de la réticence de certains habitants à donner accès à l’équipe de recherche désireuse de collecter les moustiques dans leurs domiciles.