La lutte antivectorielle à base d’insecticides demeure l’un des moyens les plus efficaces de prévenir cette maladie mais, son efficacité est menacée par l’émergence de la résistance aux insecticides chez les principaux vecteurs, dont Anopheles funestus (d’An. Funestus).
La rapide sélection jusqu’à fixation de l’insertion de 4,3 kb qui a été mis en évidence le long de cette étude révèle l’urgence qu’il y a de disposer d’outils moléculaires et biochimiques permettant la détection précoce des mécanismes de résistance sur le terrain, pour envisager une gestion de la résistance adaptée.
En guise de perspectives
Suite aux évidences obtenues suite à cette étude, son auteur trouve convenable que d’autres bio-essais soient menés dans le but d’investiguer l’association entre l’insertion de 4,3kb et la résistance aux autres insecticides pyréthrinoïdes (perméthrine et alpha-cyperméthrine) ainsi que les autres classes d’insecticides (carbamates, organochlorés, organophosphorés et néonicotinoïdes). En plus de ce qui a été fait, des recherches sur la diversité génétique de l’insertion doivent être faites pour comprendre l’origine de cette mutation ; afin de déterminer s’il s’agit d’une mutation de NOVO ou d’une migration. À en croire Stevia Ntadoun, des études transcriptionnelles devraient aussi être menées pour évaluer l’association entre la présence de cette insertion et l’expression des gènes de détoxification.
Un ensemble de recommandations
Stevia Ntadoun conseille aux populations de manière générale de toujours dormir sous les moustiquaires imprégnées. Aux pouvoirs publics elle conseille d’utiliser les outils de lutte à base de néonicotinoïdes, d’organophosphorés et du synergiste PBO lors des programmes de lutte. À la communauté scientifique, elle recommande un travail de veille ; celui de régulièrement caractériser les populations d’An.funestus sur le terrain afin de détecter les marqueurs de résistance avant qu’ils ne soient pas répandus dans la population entière.