Le Centre de recherche sur les maladies infectieuses (CRID) et l’Association panafricaine pour le contrôle des moustiques (PAMCA), sont les porteurs de cette initiative perçue comme un pas de plus vers l’objectif « Zéro paludisme ».
La lutte contre le paludisme est une guerre qui a ses règles. Celles-ci se décomposent en des préalables catégoriques et en sous-entendus qui aux yeux des experts, deviennent progressivement aussi clairs que l’eau de roche. C’est de cette réalité qu’est ressorti le constat selon lequel «on ne peut pas gagner le combat contre le paludisme sans une meilleure surveillance au niveau national.» Cette réflexion est au cœur du message délivré par le Pr Charles Wondji, Directeur exécutif du CRID ; au soir de cette session de formation. Ces propos viennent lever le voile au sujet du pourquoi de l’édition 2021 de cette formation des techniciens du Génie sanitaire; toute première du genre au Cameroun. La ville de Mbalmayo, située dans la région du Centre a abrité cette session de travail de 12 jours. Au total, 15 participants représentant les 10 régions du Cameroun y ont pris part. Ils sont membres du personnel impliqué dans la mise en œuvre des activités de lutte anti-vectorielle et de surveillance entomologique au Cameroun. Les bénéficiaires de cette session de travail initiée par le Centre de recherche sur les maladies infectieuses (CRID) et l’Association panafricaine de contrôle des moustiques (PAMCA), sont au nombre de 7 femmes et de 8 hommes ; tous ingénieurs et techniciens du Génie sanitaire. Selon les responsables de l’organisation de ce programme, cette édition de la formation est la première d’une longue série. Sa tenue intervient dans un contexte peu rassurant. L’on se souvient qu’au cours du comité national « Roll back malaria » du 21 février 2021, il a été précisé que le Cameroun continue d’enregistrer en moyenne 11.000 décès chaque année pour environ 7 millions de cas de paludisme recensés sur l’ensemble de son territoire. C’est sans doute fort de ce constat que cette formation a été placée sous le thème: « renforcement des capacités locales pour la surveillance et l’élimination de la malaria en Afrique ». Entamée le 2 Août, la session s’est étendue sur deux semaines de travaux meublées par 11 leçons.
La connaissance de la biologie des vecteurs du paludisme ; la mise en œuvre et l’évaluation de l’efficacité des interventions de lutte antivectorielle sont les deux objectifs majeurs assignés à ces enseignements dispensés par des entomologistes de renom venus des principaux centres de recherche du Cameroun et du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP). La cérémonie de fin de formation a été présidée le 13 Août 2021 par le Dr Dorothy Achu Fosah Kah, Secrétaire permanente du PNLP avec à ses côtés le Pr Charles Wondji, Directeur exécutif du CRID et le Dr Billy Tene, représentant personnel du Dr Antonio Nkondjio, président de PAMCA Cameroun. Ce moment est celui de la tombée des rideaux; la fin d’«un parcours initiatique fait de séances théoriques en salle et d’activités pratiques sur le terrain », a souligné Takah Racheal, technicienne principale du Génie sanitaire de la délégation régionale de Buea, au Sud-Ouest du Cameroun. C’est avec la remise des attestations aux différents participants que l’édition 2021 de ladite formation entre en gare. Les 15 techniciens du Génie sanitaire formés sont désormais armés pour « accompagner le Programme National de Lutte contre le Paludisme » relève le Dr. Dorothy Achu Fosah Kah. C’est évidemment un plus non négligeable à bien des égards. Le rythme est bon !